"Un été en Provence"
L’exposition « Un été en Provence » a pour thème l’occupation et la libération du pays de Fayence en août 1944.
En effet, comme la totalité des villes et villages de France, le Pays de Fayence est « entré en guerre » en 1939.
A cette époque, l’aérodrome que vous voyez dans la plaine est militaire et sa plateforme utilisée par le Groupement Aérien d’Observation N° 548 (voir l'article sur le GAO 548 dans ce blog) et quelques avions de chasse. Sa mission est, à l’origine, l’observation de notre frontière avec l’ennemi potentiel : l’Italie.
Dès le commencement, en 1940, des combats dans le nord et dans l’est de
Puis,
Suite au débarquement allié en Afrique du Nord (opération Torch) le 8 novembre 1942, les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation le 11 novembre et se dirigent vers le sud de
En effet, la flotte de Méditerranée y est stationnée. Afin de ne pas « tomber entre les mains de l’ennemi », une partie de cette dernière se saborde pendant que l’autre réussie à prendre la mer et rejoindre ce que l’on va appeler «
Un bâtiment de guerre emblématique est sabordé ce jour là : il s’agit du « Strasbourg » un des plus imposants navires de la flotte dont vous pouvez voir, dans la vitrine du musée, la maquette effectuée par un de ses anciens mécaniciens.
Les fayençois voient arriver, en ce mois de novembre
1942, les troupes italiennes qui vont occuper la région de Menton jusqu’aux environs de Marseille. Plusieurs régiments de cavalerie dont le « Nizza Cavaléria » et le « Lupi di Toscana » vont stationnés dans notre région et sont logés chez l’habitant.
Cette « présence » n’aura, heureusement, aucune conséquence tragique et demeure à la vue des archives municipales plus que folklorique… !
La capitulation de l’Italie, en 1943, change la donne et c’est maintenant aux troupes du Reich d’occuper le pays… Une petite troupe de soldats allemands prend alors possession de ses quartiers dans nos villages, comme à Fayence, où ils ne sont qu’une dizaine au début de l’année 1944.
Au nord immédiat du village se trouve un lieu appelé «
L’occupation est dure mais reste néanmoins « acceptable ». La vie s’organise avec, comme dans toutes les régions de France, son lot de collaborateurs notoires, son marché noir et bien sûr le développement d’un réseau de Résistants.
Les gens qui refusent cet état de fait s’organisent et rentrent pour certains dans
Août 1944, la garnison de Fayence est un peu renforcée et se voit dotée d’un effectif d’une trentaine de soldats allemands.
Un camion radio ou radar (l’histoire est un peu confuse à ce sujet) est mis en place à «
Les hommes français valides sont envoyés à Fréjus et St Raphaël afin d’améliorer la défense de la côte et ce à la demande de l’état major allemand. Pour l’anecdote, le docteur Jean Talent leur délivre des certificats médicaux de complaisance où toutes les maladies possibles et imaginables sont portées afin d’éviter aux fayençois d’aller travailler pour l’ennemi !
15 août à 3h40, un vrombissement empli le ciel du canton qui se voit paré de centaines de corolles vertes, blanches ou camouflées. C’est le débarquement ! Mais que font ces parachutistes, ici, rien n’est prévu pour les accueillir !?! Une erreur de quelques degrés sur le plan de vol et voilà que le pays de Fayence se trouve plongé dans les combats pour la libération du Pays ! (voir article sur la 517 dans ce blog)
Tous s’affairent…
Mais l’histoire est ce qu’elle est et nous ne pouvons la réécrire…