Google

BIENVENUE A TOUTES ET TOUS

BIENVENUE A TOUTES ET TOUS
Juste une idée de ce que vous pouvez voir!

LE TEMPS DES EXPOS ...

" DERNIÈRES NOUVELLES ...!"

Nous avons le regret de vous informer qu'en raison de problèmes techniques le Musée ne pourra ouvrir ses portes cette année.
Nous comptons sur vous l'année prochaine!
Merci et encore mille excuses

"Un été en Provence"

L’exposition « Un été en Provence » a pour thème l’occupation et la libération du pays de Fayence en août 1944.

En effet, comme la totalité des villes et villages de France, le Pays de Fayence est « entré en guerre » en 1939.

A cette époque, l’aérodrome que vous voyez dans la plaine est militaire et sa plateforme utilisée par le Groupement Aérien d’Observation N° 548 (voir l'article sur le GAO 548 dans ce blog) et quelques avions de chasse. Sa mission est, à l’origine, l’observation de notre frontière avec l’ennemi potentiel : l’Italie.

Dès le commencement, en 1940, des combats dans le nord et dans l’est de la France, les escadrilles prennent leur envol et ne reviendrons plus sur la base de Fayence. Celle-ci est bombardée, comme celle de Toulon, par la Régia Aéronautica (It) les 13 et 15 juin 1940.

Puis, la France entre dans la défaite et s’installe dans la collaboration et l’occupation. Vous pouvez voir, dans la salle du fond, la scène d’un contrôle d’identité effectuée par la Milice et la Gestapo. Quelques souvenirs d’époque comme les carnets de tickets de rationnement, brassards de la défense passive, écussons des chantiers de jeunesse évoquent cette époque difficile.

Suite au débarquement allié en Afrique du Nord (opération Torch) le 8 novembre 1942, les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation le 11 novembre et se dirigent vers le sud de la France dont le port militaire de Toulon est un des objectifs les plus importants.

En effet, la flotte de Méditerranée y est stationnée. Afin de ne pas « tomber entre les mains de l’ennemi », une partie de cette dernière se saborde pendant que l’autre réussie à prendre la mer et rejoindre ce que l’on va appeler « la France Libre ».

Un bâtiment de guerre emblématique est sabordé ce jour là : il s’agit du « Strasbourg » un des plus imposants navires de la flotte dont vous pouvez voir, dans la vitrine du musée, la maquette effectuée par un de ses anciens mécaniciens.

Les fayençois voient arriver, en ce mois de novembre


1942, les
troupes italiennes qui vont occuper la région de Menton jusqu’aux environs de Marseille. Plusieurs régiments de cavalerie dont le « Nizza Cavaléria » et le « Lupi di Toscana » vont stationnés dans notre région et sont logés chez l’habitant.
Cette « présence » n’aura, heureusement, aucune conséquence tragique et demeure à la vue des archives municipales plus que folklorique… !
La capitulation de l’Italie, en 1943, change la donne et c’est maintenant aux troupes du Reich d’occuper le pays… Une petite troupe de soldats allemands prend alors possession de ses quartiers dans nos villages, comme à Fayence, où ils ne sont qu’une dizaine au début de l’année 1944.


Au nord immédiat du village se trouve un lieu appelé « la Roche » constitué, comme son nom l’indique, d’un énorme rocher de plusieurs dizaines de mètres de haut offrant une position stratégique sur toute la région. Deux mitrailleuses allemandes y sont placées.

L’occupation est dure mais reste néanmoins « acceptable ». La vie s’organise avec, comme dans toutes les régions de France, son lot de collaborateurs notoires, son marché noir et bien sûr le développement d’un réseau de Résistants.









Les gens qui refusent cet état de fait s’organisent et rentrent pour certains dans la S.A.P (Section Atterrissage Parachutage) sous les ordres de Madame Germaine Michel-Jaffard et de son fils adoptif René Schneider. Cette section a pour mission la récupération des parachutages d’armes, munitions et agents de liaison effectués sur le plateau de Canjuers.

Août 1944, la garnison de Fayence est un peu renforcée et se voit dotée d’un effectif d’une trentaine de soldats allemands.



Un camion radio ou radar (l’histoire est un peu confuse à ce sujet) est mis en place à « la Roche ».

Les hommes français valides sont envoyés à Fréjus et St Raphaël afin d’améliorer la défense de la côte et ce à la demande de l’état major allemand. Pour l’anecdote, le docteur Jean Talent leur délivre des certificats médicaux de complaisance où toutes les maladies possibles et imaginables sont portées afin d’éviter aux fayençois d’aller travailler pour l’ennemi !


15 août à 3h40, un vrombissement empli le ciel du canton qui se voit paré de centaines de corolles vertes, blanches ou camouflées. C’est le débarquement ! Mais que font ces parachutistes, ici, rien n’est prévu pour les accueillir !?! Une erreur de quelques degrés sur le plan de vol et voilà que le pays de Fayence se trouve plongé dans les combats pour la libération du Pays ! (voir article sur la 517 dans ce blog)

Tous s’affairent… La Résistance qui, au courant du débarquement, ne se doutait pourtant pas de l’arrivée « directe » des premiers soldats alliés et ces derniers tombés si loin de la DZ prévue qui ont pour ordre de la regagner au plus vite ! Mais une ombre encore plus grave vient s’ajouter au tableau : les allemands… de trente ils vont passer à presque 300 car les combats sont rudes vers la côte et la seule route vers le nord ou l’Italie passe par Fayence. Voilà pourquoi la guerre s’impose au Pays de Fayence. Les allemands résistent. La Résistance, quant à elle, veut en découdre et les alliés ne sont pas suffisamment nombreux, sur place, pour lui venir en aide.

Fayence et les villages environnants seront libérés les 21 et 22 août juste avant Toulon et Marseille ! Accrochages, guet-apens, fusillades et exécutions dureront 7 jours entraînant, malheureusement, la mort de plusieurs civils, résistants et soldats des 2 côtés ennemis. Vous pouvez voir au dessus de la grande vitrine la photographie de Maurice Astier, mort au combat le 17 août, à l’âge de 18 ans. Une rue de Fayence porte depuis son nom. Il fait partie, comme bien d’autres, de ces gens qui ont choisi de ne pas subir…

Mais l’histoire est ce qu’elle est et nous ne pouvons la réécrire…